Une famille plus qu'unit [Fini]

Le juge est arrivé. Mon cœur bat dans ma poitrine. J'ai peur, peur que le juge ne confit pas notre garde à ma sœur. Mme Rosema est entrée suivi de Laëtitia. Oncle Alfred et son avocat les ont succédées. Mme Rosema est l'avocate de Laëtitia. Je me rappelle avec douleur cette terrible journée qui a fait basculer nos vies…
J'étais avec Noémie et Eve mes deux meilleures amies, assise dans ma chambre. Laëtitia repeignait la sienne avec Maude. Constance jouait dehors. Rose était dans la voiture avec les parents. Je me rappelle leur dernier sourire, leur dernier baiser, leurs dernières recommandations. Le téléphone a sonné. C'est moi qui ai répondu. A l'écouteur, il y avait une voix grave que je ne connaissais pas. Il m'a demandé de lui passer ma grande sœur. Je ne comprenais pas trop, mais j'ai obéis docilement. Laëtitia m'a pris l'écouteur des mains. Je ne me rappelle que de ce cri de douleur. Puis elle a raccroché. Elle m'a dit de dire au revoir à mes amies, qu'elle devait nous parler. Je voyais de grosses larmes roulées sur ses joues. Ensuite on s'est toutes retrouvées dans le salon. J’ai pris la parole:
«-Qui était l’homme au téléphone? Demandai-je d’une petite voix.
-C’était…un.. pompier! éclata Laëtitia. » Maude pali. Décidément, je ne comprenais vraiment rien!
«-Il est arrivé quelque chose à papa et maman?  demanda t-elle
-Ils… ont eu …un accident. Parvint à prononcer Laëtitia entre deux sanglots, ils sont morts tous les deux. » Un silence lourd tomba sur la salle; je n’arrivais pas à croire ce qui se passait.
«-Et Rose?  Parvint à articuler Maude.
-Elle n’a rien heureusement, répondit ma sœur aînée. »
Je m’appelle Audrey j’ai 12ans et je vais rentrer en 5ème en septembre. Je suis brune aux yeux verts et j’ai des lunettes. Comme toutes les filles de mon age je trouve que rien ne vas chez moi et justement je voudrais que tout aille bien. Surtout pour un garçon, il s’appelle Paul :grand, blond les yeux d’une pâleur incroyable et j’en suis tombée amoureuse, ce que personne ne sait. Je passe le plus clair de mon temps avec mes deux meilleures amies, des jumelles: Noémie et Eve. J’ai toujours aimé les familles nombreuses et la plupart du temps avoir 4 sœurs c’est drôlement chouette. Surtout lors des coups durs…
M. Poiret, l’avocat, d’oncle Alfred plaide depuis un bon moment pour que son client obtienne notre garde. Je croise les doigts pour qu’il perde. Notre avocate, elle, s’est déjà exprimée.
Le juge va annoncer la sentence. Je suis hors de moi, je tremble plus qu’une feuille de choux. J’ai si peur qu’il ne confit pas notre garde à ma sœur. Je sens que Maude est aussi crispée que moi. Son petit copain et venu de Paris pour nous soutenir. Jérôme est lui aussi là, autant tendu, si ce n’est plus. Il est assis entre mes deux petites sœurs. Jérôme est comme un grand frère et compte énormément pour nous. Depuis qu’il sort avec Laëtitia, toute la famille est heureuse… sauf ces jours-là.
La sentence arrive. J’entends à peine la voix du juge tellement mon cœur bat fort: on l’entendrait à des kilomètres à la ronde. Je sens que Laëtitia est au bord de la crise de nerf. Le juge commence: « Nous avons décidé de confier la garde des 4 enfants Sentia(nous) à Laëtitia Sentia» Je faillis sauter de joie mais je me retins de peu. C’est alors que le juge reprend la parole: «Mais M. Sentia Alfred devra verser une pension de 700€ par mois à ses nièces. La séance est close, ajouta t-il.»
Je suis tellement soulagée, une fois dehors, nous sautons tous au cou de notre grande sœur. Je suis persuadée que toutes mes sœurs sont aussi heureuses que moi. Elles ne peuvent pas ne pas l’être.

Je m’appelle Maude et j’ai 14ans. Mes parents on eut la mauvaise idée de m’avoir le 25 décembre. J’étais leur cadeau de noël, drôle de cadeau. Je m’entends super bien avec Audrey. Je suis grande, j’ai des cheveux long et blond et de magnifiques yeux bleus ce qui fait que beaucoup de garçon me courent après, même si ceci - il faut l’avouer - ne me déplaît guère.
Une fois le jugement tombé nous sommes tous rentrés à la maison. Une grande villa de 9chambres, une spacieuse cuisine, une immense salle à manger, un salon, 3 salles de bain (une à chaque étage) et une salle de jeu. Nous nous sommes installés dans la salle à manger pendant que Laëtitia est allée chercher une bouteille de champagne à la cave. Il règne un silence pesant dans la pièce: personne n’ose parler. Laëtitia arrive avec une bouteille dans une main et des gâteaux dans l’autre. Les langues se délient et les commentaires fusent de toute part.
Un peu plus tard dans la soirée, Julien, mon petit copain est parti  :il a un train à prendre pour Paris. Noémie et Eve les meilleures amies d’ Audrey sont, elles aussi repartit. Il ne reste plus que mes sœurs, Jérôme et moi. Le silence est retombé. Tous repensent à cette terrible journée. Laëtitia prend Rose et Constance par la main et les emmène dans leurs chambres. Jérôme nettoie la vaisselle. Audrey est allée regarder un film dans le salon. J’entends le générique de Sous le soleil la série préférée de ma sœur. Laëtitia est redescendue. Elle s’est enfermée à la cuisine avec Jérôme. Il s’est installé chez nous à la mort de nos parents et c’est maintenant le seul homme de la maison. Je me retrouve seul, mes parents me manquent terriblement. A chaque fois que je me retrouvais seul avec ma mère, on se faisait une soirée shopping ou une soirée ciné. Ma mère était toujours là pour nous quand nous avions besoin de quelqu’un à qui parler. Elle était grande, mince et très belle. Elle était professeur de mathématiques et adorait son métier. Mon père lui était moins câlin, moins psychologue, mais il nous aimait plus que tout et nous le montrait bien . Il était grand, fort, Ingénieur de son métier. Il nous couvrait de cadeaux. Nous formions une famille heureuse : mes parents, mes sœurs et moi.
Je suis assise dans l’escalier. Je suis triste. Personne n’est là pour moi. J’aimerais avoir Julien à côtés de moi, au moins lui il saurait me consoler .Depuis que je l’ai rencontré, je ne pense plus à aucun garçon que lui.
J’entends Jérôme qui s’en va. Il ne peut pas rester à la maison ses temps ci car sa mère est très malade. Audrey est montée se coucher. Laëtitia viens s’asseoir à côtés de moi et me prends dans ses bras. J’aime ses moments rien qu’à elle et moi :
«  Je sais que c’est dur pour toi, comme pour nous toutes ici .Il va falloir se montrer fortes. Jérôme va nous aider. Dès que sa mère ira mieux il reviendra vivre ici. Maintenant monte te coucher. Il est tard est la rentrée est dans 2 jours. » Je monte dans ma chambre et tombe dans les bras de morphée.

Aujourd’hui est le dernier jour de vacances pour mes sœurs. Moi je commence aujourd’hui .Je suis prof de maths dans le même collège que Maude et Audrey . Je dois donc commencer un jour avant pour préparer la classe. J’ai eu ce post grâce à ma mère. J’ai brillamment réussit mon CAPES en fin d’années passée et ma mère a réussi à me faire engager dans le même collège qu’elle. Enfin ça c’était quand elle était encore de ce monde .Je m’appelle Laëtitia, j’ai 23ans et je suis follement amoureuse de Jérôme qui vit désormais chez nous . Grande, brune, mince, je suis le portrait crachée de ma mère. Il paraît que j’ai son caractère.
Je redoute ce jour depuis deux mois, surtout que je n’ai pas ma mère pour me soutenir. Mes sœurs dorment encore. Jérôme a promis de passer les voir avant d’aller au travail. Il est médecin dans une clinique à quelques kilomètres de chez nous. Nous vivons au bord de la mer, dans un petit coin perdu, dans les Pyrénées orientales. De la maison on voit la mer. Nous habitons plus précisément 18 rues des lilas, villa des roses à Saint Roche-sur-mer. C’est une petite ville tranquille, de 3000 habitants. Malheureusement, j’ai bien peur qu’il ne nous la fasse quitter. Je n’en ai pas parlé à mes sœurs mais je ne sais pas si nous ne devons pas vendrent pour rembourser nos dettes. Je me rends sur la plage, à un point où la falaise fait comme une grotte. J’aime cette endroit. Il est l’heure. Il faut que j’y aille où je vais être en retard. Ce serait mal vu pour mon premier jour. J’angoisse d’autant plus que tous mes collègues sont aussi les anciens de ma mère. Je ne vais pas échapper au milles et unes condoléances.

J’ai fait la grasse mat une partie du matin .Je me suis levée qu’à dix heures en entendant Constance hurler et Rose pleurer. Apparemment Audrey était débordée, c’est normal d’habitude c’est toujours Laëtitia ou moi qui m’occupe des filles. Constance n’a que 6ans mais elle a déjà un fort tempérament, quant à Rose, c’est ma sœur préférée même si j’aime toutes mes sœurs énormément. Elle a seulement 3ans. Elle était dans la voiture au moment de l’accident mais n’a , heureusement , rien eu. Je la trouve trop mignonnes avec ses grands yeux bleus, son petits nez retroussé et ses cheveux blond et bouclé. Elle ferait craquer n’importe qui. Je me dépêche de m’habiller et descends prestement à la cuisine. Audrey n’arrive pas à faire manger mes sœurs. Elle essaie de faire manger Constance qui refuse tout ce qu’elle lui donne pendant que Rose pleur parce que Laëtitia n’est pas là. Je lui explique comment s’y prendre avec Constance et prend Rose dans mes bras pour la consoler. Je suis heureuse : me retrouver au milieu de mes sœurs me fait du bien. J’espère que tout se passe bien du côté de Laëtitia. Audrey m’a dit que Jérôme était déjà passé ce matin. Je commence à faire manger Rose, tranquillement. Le silence règne à nouveau dans la maison. Demain on reprend les cours. C’est la première année d’école pour Rose. Une fois mes sœurs habillées je les laisse jouer dans le salon avec Audrey et monte dans ma chambre. Mes affaires sont déjà prête et je commence à m’ennuyer. Avant je ne m’ennuyais jamais. J’avais ma meilleur amie Valérie, ensemble on sortait au ciné, on allait draguer les garçons, on faisait du shopping. Puis j’ai rencontré Julien, ce fut tout de suite le coup de foudre. Je passais de plus en plus de temps avec lui et de moins en moins avec Val. Du coup on s’est embrouillé. Je me suis réconciliée avec elle mais quelques jours après elle a déménagé à Gingersbourg, au Canada .Nous nous écrivons régulièrement mais nous ne nous sommes plus revues depuis. Et puis ce fut au tour de Julien de déménager à Paris, et puis mes parents sont morts. Tout s’est passé trop vite. Maintenant il ne me reste plus que mes sœur près de moi. Je me faufile dans la chambre de Laë pour lui emprunter un bouquin. Manque de pot, j’ai oublié qu’elle avait vendu tous ces vieux livres à la brocante. Quelqu’un sonne à la porte. Audrey va ouvrir et m’appelle. Je descends et je vois devant moi Valérie au bras d’un voisin : Jonathan . Quand elle habitait encore ici elle était folle amoureuse de lui. Elle était sortie avec lui mais leur histoire n’avait pas durée longtemps. Aussi je fut surprise de la voir, une ici, deux à son bras . Je les invita à entré pour avoir plus d’explications : je vis qu’elle boitait. Je la fit s’asseoir dans le salon et chassa les petites. Un silence lourd s’installa entre nous. Ca faisait 1ans que je ne l’avais pas revue. Elle devait venir pendant les vacances mais la mort de mes parents a tout bouleversé. Elle avait changé : elle avait maigri, grandi, mûri. Elle avait de grands cernes bleus sous les yeux. Jonathan nous laissa et retourna chez lui sans un mot. Valérie s’effondra.
« -Que se passe t’il ? » demanda Constance qui passait par-là. Je la renvoya dans le jardin et questionna Val.
« -Comment ce fait-il que tu es ici ? Où sont tes parents ? Comment t’es-tu fait ta blessure ? la bombardai-je de questions.
-Je vais tout t’expliqué, commença Val entre deux sanglots. J’ai fait une fugue de Gingersbourg. J’ai pris le premier avions pour la France et je suis venu ici. C’est mon seul endroit où aller.
-Mais …
-Laisse moi finir, me coupa-t-elle. Ma mère était enceinte, comme tu le sais. Elle a eu des triplés, trois petits garçons : Tom, Jules et Théo. Depuis qu’ils sont nés, il n’y en a que pour eux. J’avais une grande chambre qui donnait sur le jardin et maintenant elle est pour eux. J’ai hérité de la petite chambre qui servait de bureau à ma mère. Et le pire c’est qu’ils sont allergiques au poil de chat. Mimosa, ma chatte a eu des petits : quatre plus précisément. Il y a une semaine, quand je me suis levée j’ai cherchée ma chatte de partout, elle avait disparut. J’ai questionné ma mère et elle m’a répondu que mon père les avait fait piquer. Pour couronner le tout, ma grand-mère qui est malade va venir vivre chez nous et je devrais partager ma chambre avec elle. Plus questions d’écouter de musiques, d’accrocher de posters au murs ni d’emmener d’amis à la maison. J’ai vraiment l’impression que je ne compte plus pour mes parents.
-Ne dit pas ça ! m’exclamai-je. Tes parents on des défauts mais il t’aime quand même ! Tu comprendras si tu les perds ! Je vais appeler Laëtitia, c’est elle qui a notre garde désormais. Tu n’aurais jamais dû fuguer. Tu aurais dû en parler à tes parents je suis sur qu’ils auraient compris.
-Je te remercie j’étais venus chercher du soutient et voilà ce que reçoit !
-Pardon. » Nous nous serrâmes dans les bras. J’attrapa mon portable et composa le numéro de Laë.  « Votre correspondant n’est pas joignable pour le moment, veuillez laisser un message après le bip sonore. BIIIIIIP »Je lança mon portable par terre. Jamais là quand on a besoin d’elle. Je pris Val par le bras et l’aida à monter dans ma chambre. Il était bientôt midi et rien n’était près pour le repas. Je redescendis en bas pour faire chauffer le repas que Laëtitia avait laissé. J’attrapa la trousse à pharmacie et remonta au près de Valérie. Je la soigna du mieux que je pu et redescendis chercher un plateau repas pour toutes les deux . J’aida rapidement Audrey à faire manger les petites et à coucher Rose, puis je retourna au près de mon amie. L’après-midi passa tellement vite. J’entendis déjà Laëtitia arriver. Rose accourut vers elle.
« -Vava est là ! s’exclama-t-elle
-Où est elle ? demanda Laëtitia soudain paniquée.
-Dans la chambre de Maude, déclara Audrey qui arrivait. »
Laëtitia gravit l’escalier 4 à 4 et ouvrit la porte sans ménagement. Ce matin elle avait reçut un coup de fil des parents de Valérie, lui disant qu’elle avait fait une fugue. Valérie et Maude était là, tranquillement couché sur le lit, en train de regarder un bouquin.
« -Maude ! cria-t-elle. Pourquoi ne pas tu pas prévenu que Valérie était là ?
-J’ai essayé, mais tu ne répondais jamais, me défendis-je »Une fois la colère retomber Laëtitia repris calmement :
« -Valérie, tes parents te cherchent de partout ! Ils m’ont prévenu ce matin, ils sont fous d’inquiétudes pour toi. Je vais les appeler ! » Elle appela aussi la police qui débarqua ici quelques minutes après. Les parents de Val ont pris le premier avion pour venir ici il seront là demain matin. En attendant elle dormira ici.
Ses parents arrivèrent plus tôt que prévu et il frappèrent chez nous vers les 3h du mat. Il pleurèrent en serrant Valérie dans leurs bras. Il repartirent un peu plus tard en nous remerciant. Et c’est ainsi que ce finit cette journée riche en émotion.

La première journée de préparation c’est plutôt bien passée. Mes collègues sont tous très sympathiques. J’appréhendais un peu cette journée où je devais faire connaissance avec mes élèves. J’étais dès la première année prof principale. J’ai hérité de la classe que ma mère avait l’année passée : les 3ème A, la classe de Maude, avec une trentaine d’élève. J’ai au total 5 classes : les deux 3èmes, une classe de 5ème et deux classes de 6èmes. Audrey est, elle aussi, dans une classe où j’enseigne. « La première journée de cours est en général assez tranquilles » m’ont dit les autres enseignants. De plus, les 3ème A sont une classe de surdoué pour la plus grande partie. J’ai fait connaissance avec mes élèves. Une grande partie me connaisse déjà, comme la sœur de Maude. Elle est très populaire. Nous avons commencez dès le premier jour par l’élection des délégués. C'est Maude qui fut élue avec 15 voix et Gaétan, un autre élève, avec 10 voix. J’ai crut comprendre qu’il était fou amoureux de ma sœur. Malheureusement la place est déjà prise. Rose ne voulait pas se séparer de moi ce matin, quand je l’ai laissée à l’école: c’est son premier jour.

Je suis trop contente. J’ai Laëtitia comme prof principale. Je suis avec la plus grande parties de mes amies. J’ai été élue déléguée avec la moitié des voies avec Gaétan, un type trop sympa. Bon d’accord c’est un peu un intello, et j’ai déjà Julien mais ça n’empêche que je l’aime bien. Je sais que cette année va être dure avec en fin d’année le brevet. J’espère que Julien a bien recommencé les cours : lui il recommençait hier, pas de chance. J’espère aussi que personne ne me le  volera. Il m’a dit qu’une fille nommée Fiona lui tournait autour. Mais j’ai confiance en lui, je sais qu’il ne me trompera pas. Voici la liste de mes profs :
-Mme Weil : Prof de français (une vrai peau de vache d’environ 100ans minimum, qui enseigne plus les cours de sommeil que de français)
-M Resche : Prof d’anglais ( alias shrek, allez savoir pourquoi…)
-Mme Satre : Prof d’histoire-géo (c’est de loin une de mes prof préférée, après Laë bien sûr)
-Mme Chardon : Pro de techno( Sandy de son prénom, surnommé centdixkilos, ce qui doit être à peu près sa masse !)
-Mme Masson : Prof de S.V.T (une maniac, mais je l'aime bien..)
-Mme Saumet : Prof de sciences-physiques ( surnommé l’écureuil, Mme donc (un mot qu’elle dit à toutes les phrases) ou encore l'assomée allez savoir pourquoi^^)
-M Dancette : Prof d’art plastiques (C’est le prof rêvé de toutes les filles. J’ai moi-même été amoureuse de lui avant de tomber amoureuse de Julien)
-M Sauvignet : Prof de musique (SCF : sans commentaire fixe, il peut être un jour super cool, et le lendemain le pire prof jamais vu sur terre.)
-Mme Saez : Prof de sport (une prof assez cool)
-Et pour finir Laëtitia, MA prof préférée!

Je suis passée cherchée Rose à l’école. Constance, elle prend le bus scolaire. Maude et Audrey rentrent seules à la maison. Rose qui ne voulait pas aller à l’école ce matin, ne voulait plus la quitter ce soir. Sur le chemin du retour je l’interrogeais sur sa journée :
« -Alors Rose, qu’est que tu as fait aujourd’hui?
-On a fait des dezins et des peindures. On a zoué dans la cour ! Z’édait trop bien ! »
Ma sœur me sortie tout heureuse ces œuvres d’art.
« -Et tu t’es fait des copains ?
-Il y a Gauthier qui m’a fait un bisou. Et Gamélia m’a offert zon dezin.
-Gamélia ?
-Oui, z’est ma gopine. Mathilde est zentil auzi et auzi Zuliette ! »
Il faut à tout prix que je trouve une orthophoniste pour Rose, elle a beaucoup de peine à parler. Elle n’a jamais eu de problème jusqu’à l’accident. Nous arrivons devant la maison. Constance joue dehors, comme à son habitude. On a de la chance d’avoir un grand jardin. Je les fais rentrer toutes les deux et leur prépare leur goûter. On sonne à la porte. C’est Jérôme. Je me rappelle qu’il avait un entretient très important aujourd’hui. Il a un bouquet de fleurs dans une main et une bouteille de champagne dans l’autre. Je devine que son entretient s’est bien passé.

Jérôme s’installe au salon et appelle mes sœurs. Il ouvre la bouteille de champagne et commence :
« -J’ai deux bonnes nouvelles a vous annoncé. La première bonne nouvelle est que ma mère est guérie et que je vais de nouveau pouvoir vivre avec vous. La deuxième bonne nouvelle est que je viens d’être promu au poste de médecin en chef.
-J’ai moi aussi une nouvelle à vous annoncée, déclarai-je. Je… voilà…je suis enceinte ! » Finis-je par lâcher.  Un silence s’installa puis Jérôme me prit dans ses bras.
« -J’ai une autre nouvelle moi bonne celle ci, repris-je. Nous allons devoir vendre la villa des roses. Nous sommes criblés de dettes. C’est la seule solution.
-Il n’y aura pas besoin. »Toutes les têtes se tournèrent vers Jérôme. Il se mit à genoux devant moi et sortis une bague de sa poche.
« -Laëtitia veut-tu m‘épouser ? »J’étais tellement émue, je ne pouvait plus parler. Je fis oui de la tête.
« -Mais malheureusement, repris-je déçut, nos deux salaires réunis ne suffiront pas à rembourser nos dettes.
-Il y a quelques chose que je ne t’est jamais dit. J’ai recherché mon père et je l’ai retrouvé. Il n’avait pas refait sa vie depuis que ma mère l’avait quitté. Ma mère m’avait menti en me disant que c’était lui qui nous avait quittés. Je fus tout d’abord très en colère contre elle, puis, je lui pardonnai. Pour en revenir à mon père, il était très malade quand je l’ai rencontré et ne lui restait que quelques jours à vivre. J’étais son seul héritier direct. Alors, après m’avoir retrouvé, il a fait tout le possible pour que je puisse accéder à sa fortune, car on peut le dire ainsi mon père était très riche. A sa mort, j’ai reversé comme il le souhaitait une partie de son argent à des œuvres caritatives, une partie pour payer les droits de succession et il me reste une autre partie. Elle est assez grande pour rembourser toutes vos dettes et plus. » Je restais sans voix, tout cela était trop beau pour être vrai. Mes sœurs sont, elles aussi, très contente. Maude m’avais confié qu’elles avait toutes très envie que Jérôme m’épouse et elles n’ont visiblement pas envie de quitter la villa des roses. Elles se retirent toutes calmement . Je reste seul avec Jérôme.
« -Je suis tellement heureuse, aujourd’hui est le plus beau jour de ma vie ! »

Je suis tellement heureuse. Le soir où Jérôme a demandé Laë en mariage, j’ai reçut un sms de Julien me disant qu’il revenait vivre à Saint Roche-sur-mer. Laëtitia est enceinte de 5 mois. Elle attend des jumelles. Le mariage est prévu le 26 août, le jour de l’anniversaire de Laë. Il neige dehors. Nous sommes encore en vacances. Une sœur à papa a passé les fêtes de fin d’années avec nous. Nous avons eu beaucoup de cadeaux. Julien sera là pour les vacances de février. Ma chatte Magnolia, a elle eu des petits au nombre de 5. J’aime beaucoup les chats et j’ai dû insister lourdement pour avoir le droit de garder les chatons.
On sonne à la porte. Les visites sont fréquentes ces temps-ci. Je me précipite pour ouvrir. Un garçon d’à peu près mon âge se tient en face de moi. Je le dévisage. Il me rappelle quelqu’un mais je n’arrive pas à me rappeler qui. Rose arrive en courant et le bouscule. Il tombe et lâche une photo d’une jeune femme avec mon père. Tout à coup je me rappelle à qui il me fait penser : à mon père ! De penser à lui, des larmes roulent sur mes joues. J’ai honte de pleurer devant un inconnu. Il a ses traits fins, ses yeux bleu vert, ses cheveux blonds : j’ai l’impression d’avoir mon père en face de moi, mon père en plus jeune, en vivant. Je lui rends sa photo et l’invite à rentrer. J’appelle Laë. Elle est plongée dans ses copies. Elle remarque toute suite elle aussi la ressemblance avec notre père.
« -Je voudrais parler à George Sentia. »Des larmes roulèrent sur les joues de Laëtitia.
« -Il est…il est …
-mort, finis-je.
-Je suis désolé, je ne savais pas. Pourrai-je parler à votre mère alors. » En nous regardant toutes les deux, il compris qu’elle était elle aussi décédée.
« -Je suis vraiment désolé.
-C’est moi qui ai désormais la garde de mes sœurs, déclara Laëtitia. Qui êtes-vous ?
-Excusez-moi, je ne me suis pas présenté. Je m’appelle Lucas Pottier. Je crois savoir que vous avez trois autres sœurs, je me trompe ? J’ai une annonce à vous faire qui pourrai vous choquer. Mais, j’aimerais le dire à vous toutes en même temps.
-Non, vous avez raison, nous sommes cinq. Attendez je vais les appeler. » Une fois toute la famille réunis sur le canapé Lucas pris la parole.
« -Bon, je sais que ce que je vais vous dire va vous sembler inimaginable, mais c’est la vérité. Il y a maintenant un an, ma mère est morte, j’avais alors 14 ans. Je me retrouvais seul au monde, ne connaissant pas mon père. J’ai décidé de ranger les affaires de ma mère, et je suis tombé sur une boîte. J’ai trouvé cette photo dedans. » Il nous fit passer la photo que j’avais vue tout à l’heure. J’avais peur de commencer de comprendre ce qui se passait. Je jeta un coup d’œil à Laëtitia, elle non plus ne paraissait pas tranquille. Avait-elle pensée à la même chose que moi ? Lucas reprends.
«-J’ai aussi trouvé une lettre signée George Sentia. » Il l’a tendit à Laëtitia qui la lit à voix haute :
« -Mon amour, je ne peux pas rester avec toi. J’ai une femme. Elle est enceinte d’une petite fille et j’ai déjà une autre fille. Je ne peux la laisser seul c’est pourquoi je te laisse. Je ne t’oublierais jamais ! George.
-Ce n’est pas possible, m’exclamai-je ! Jamais papa n’aurai trompé maman.
-J’ai pourtant peur que si, répondit Laëtitia.
-J’ai ensuite trouvé une lettre qui m’était destinée écrite par ma mère. Elle disait que quand votre père la quitter, il ne savait pas qu’elle était enceinte de lui. Il s’était disputé avec votre mère et était parti pendant un mois. Il avait rencontré ma mère et en était tomber amoureux. Mais il aimait encore votre mère, sûrement plus que ma mère. Et savant qu’elle attendait un enfant de lui il l’a choisit elle plutôt que ma mère. Ma mère, Camille Forez, allait lui annoncer le soir de son départ qu’elle était enceinte de lui. Elle ne retrouva que la lettre que vous avez entre les mains, sans aucunes adresses, ni rien. Puis elle rencontra mon beau-père et oublia peu à peu mon vrai père, le vôtre. Mon beau-père s’est suicidé à la mort de ma mère. Il ne me restait rien. J’ai alors décidé de m’enfuir du foyer où l’on m’avait placé, pour retrouver mon père. J’ai fait de longues recherches. Et quand j’ai enfin retrouvé la trace de mon père et que je me suis présenté ici, j’ai appris… »
Il fond lui aussi en larme. J’avais vu juste, Lucas est bien mon demi-frère. C’est le moment que choisit Jérôme pour arriver. Il nous trouve toutes dans le salon, encore sous le choc de la nouvelle. Laëtitia se lève et l’entraîne à la cuisine pour tout lui expliquer. Rose rie et essaie de nous remonter le moral. Elle n’avait rien compris à l’histoire ! Parfois je l’envie, au moins elle n’est pas triste. Elle réussi à nous faire rire. Rose saute dans les bras de Lucas et lui fait un bisou, ce qu’elle réserve au personne qu’elle aime bien. Elle l’a dors et déjà accepter dans la famille. Jérôme arrive, tout sourire, accompagné de Laëtitia.
« Enfin un autre homme dans la famille !  »

Chapitre VII

Depuis quelque temps, la maison n’a plus un moment de tranquillité. Entre l’arrivée inattendue de Lucas, la naissance des chatons que Maude a absolument voulu garder et l’arrivée des jumelles, il faut faire un peu de place. Heureusement la maison est grande. Le docteur ma recommandé beaucoup de repos ce qui ne fait pas ma joie. Je ne supporte pas de devoir rien faire, de devoir regarder les autres travaillés. Je suis en congé maternité depuis 4 semaines, l’accouchement est prévu pour bientôt. J’aurai pus prendre plus de congé, mais je n'aime pas ça, je dois être anormal.
Je vois la factrice arrivée. Je sors pour l’accueillir. C’est la fin de sa tournée et elle reste toujours un moment pour papoter. La C4 jaune se gare devant le portail. Mme Jolibois en sort. Elle me remet le courrier et on reste un moment à discuter sur la terrasse. Rose qui voit la voiture jaune se précipite dehors. Elle sait que la factrice a toujours quelques friandises pour elle. Mme Jolibois accueille ma sœur et lui offre une sucette. Rose repart tout heureuse sans oublier d’embrasser la factrice. Une fois repartit, je me rends à la cuisine pour ouvrir le courier. Je vois une enveloppe avec le cachet du collège. Il y a là les résultats du 2ème trimestre, d’Audrey et de Maude. Il y a aussi ceux de Lucas car c’est désormais Jérôme et moi qui avons sa charge, même si la juge était hésitante surtout en me sachant enceinte. Je le regarde justement en premier. De son côté tout semble bien aller. Je jette un bref coup d’œil à celui d’Audrey. Je sais d’hors et déjà ce que j’allais y trouver. Ma sœur est première dans toutes les matières, je n’ai donc aucun soucis à me faire pour elle. Maude au contraire m’inquiète. Le brevet et en fin d’année et ces notes et appréciations ne sont pas toujours superbes. Depuis que Julien habite de nouveau ici, elle passe beaucoup de temps avec lui et travaille beaucoup moins. Je regarde son bulletin d’un œil méfiant :
-français : 8/20 élève peu attentive, manque de concentration.
-maths : 9.5/20 manque de travail, peu faire mieux.
-Anglais : 15/20 assez bien, continue.
-Allemand : 8/20 très forte baisse, manque de travail, décevant.
-Sciences et vie de la terre : 9/20 élèves dissipée, peu mieux faire.
-Sciences-physiques : 5/20 manque de participation et d’écoute.
-Éducation physique : 5/20 manque de concentration, travail insuffisant.
-Arts-plastiques : 19.5/20 Excellent ! Continue !!!
-Musique : 13/20 bon travail, continue.
-Histoire-géographie : 6/20 travail insuffisant,
-Éducation civique : 3/20 un peu plus d’application serait bienvenue.
Comportement :13/20
Moyenne général : 8.9/20
« Maude ! cris-je, viens ici tout de suite ! »En me voyant rouge ma sœur comprend que le bulletin est arrivé et elle blanchit.
« Qu’est que c’est que ce bulletin ? » Ma sœur baisse les yeux et se tait.
« Puisque tu ne veux pas travailler, je t’interdis de revoir Julien et de sortir jusqu’à nouvel ordre. » Maude s’enfuit en claquant la porte. Jérôme qui arrive décidément toujours aux mauvais moments, entre dans la cuisine.
« Que ce passe t-il ici ? On t’entendrait crier à des kilomètres à la ronde. Le docteur a dit que tu devais te ménager. »Je lui tendit le bulletin de Maude.
« -En effet, ce n’est pas fameux…
-C’est même pire que ça ! Depuis que Julien est revenue, Maude passe tout son temps avec lui et ne travaille plus.
-Et que comptes-tu faire ?
-Je l’ai interdit de sortir jusqu’à nouvel ordre.
-Tu ne crois pas que tu y vas un peu fort ? Après tout ce n’est qu’une mauvaise passe, je suis sur qu’elle va se ressaisir.
-Tu ne vas quand même pas te mettre à l’encourager ?
-Laisse moi lui parler. On peut trouver un compromis.
-Bon, tu as sans doute raison, mais Maude me désespère à ne pas travailler. Pourvu que nos filles ne prennent pas exemples sur elle.
-Ça n’a aucune chance si elles te ressemblent. »Et Jérôme me prit dans ses bras…

Par la porte de la cuisine, je les regarde s’enlacer. Ils m'agacent. Assise dans l’escalier je ressasse mes idées noires. Non mais de quel droit me prive t-elle de voir Julien ? Maman ne l’empêchait pas de voir ses copains à l’époque. Plus le droit de sortir jusqu’à nouvel ordre, comme si ça allait m’aider. Si elle veut que je sois comme elle bonne en toutes les matières, c’est ratés et ce n'est pas comme ça que j’aurai de meilleures notes. A quoi ça sert les maths dans la vie ? Pour faire décoratrice d’intérieur, je n'ai pas besoin d’être matheuse. Au débuts je trouvais cool l’idée que ma sœur ai notre garde : elle serais plus relax qu’un adulte. Et ben non pas du tout.
Alors que je suis plongée dans mes pensées j’entends soudain Laëtitia crier. Je me précipite à la cuisine où Jérôme l’allonge.
« Elle va accoucher ! Appel vite une ambulance ! » Je me rue sur le téléphone et compose le numéro de l’ambulancier.

ChapitreVIII

L’atmosphère est étouffante dans la salle d’attente. Jérôme est partis avec Laëtitia dans l’ambulance du coup j’ai du demander à la voisine d’emmener mes trois sœurs. Moi j’y suis allée en scooter avec Lucas. Ca fait maintenant bientôt 2 heures que Laëtitia est entrée en salle d’accouchement quand nous voyions Jérôme arrivé rayonnent.
«-Elles sont magnifiques ! La première est un peu plus grande que sa sœur elle pèse 3.6 kilos et mesure 0,51m. La deuxième pèse 3.4 kilos et mesure 0.45m. Vous verriez comme elles sont mignonnes !
-Et elles s’appellent comment ? Quand est-ce qu’on pourra les voir ? Et Laë va bien ? le questionna Audrey.
-Du calme ! Ils faut les laisser se reposer. Quant aux prénoms votre sœurs veux que se soit vous toutes qui choisissiez. » Des noms telles que Gertrude ou Patrice sortir. Mes sœurs débordent d’idées. Nous choisissons finalement Judith et Céline, deux noms qui plaisent, je le sais, à Laëtitia et aussi à Jérôme.
Quelque temps plus tard une infirmière viens nous voir pour nous dire que nous pouvons aller voir Laë et les jumelles. Jérôme n’a pas menti : elle sont toutes les deux adorables. Laëtitia me proposa de portée Judith la plus grande. Elle est tellement mignonne. Je la rend à son papa et me dirige à la porte où j’ai remarqué que Lucas restait, comme si il avait peur d’avancer.
« Pourquoi restes-tu à l’écart ? » Il rougit.
« -Je…ne me sens pas à ma place, bredouille-t-il.
-Pourquoi ne serait tu pas ta place ? Tu fais partis de la famille autant que mes sœurs ou moi ! Allez viens ! » Je l’entraîne par le bras. Jérôme vois qu’il ne se sent pas à l’aise et lui propose de porter Judith. Il est aux anges. J’ai remarqué des le début qu’il adorait les enfants. En, fait Lucas est un peu le garçon idéal et si ce n’étais pas mon frère, je crois que je serais tomber amoureuse de lui. Bon d’accord il est un peu timide mais c’est ce qui fait son charme. Il faut à tout prix que je le présente à Lisa, une fille de ma classe. Il m’a avoué qu’il étais tombé amoureux d’elle. Et coup de chance, elle a aussi flashée sur lui, ce que je ne lui ai pas dit. Je crois que je fais ouvrir une agence matrimoniale ! C’est toujours moi qui doit arranger des coups à mes copines ! Enfin, il faut dire que c’est moi la moins timide. Ce qui plait à beaucoup de garçon d’ailleurs… mais désolé la place est prise. J’ai même arrangé un rendez-vous entre Laë et Jérôme. Si Judith et Céline existe aujourd’hui, c’est un peu grâce à moi quand on y réfléchit !!!

Chapitre IX

Je regarde Maude et Julien s’enlacer. Maude a encore réussit à se faire gracier  ! Laë a levé sa punition. De toute façon, c’est sa sœur préférée. Je vois Eve et Noémie qui arrive. Eve a l’air d’être de mauvaise humeur. Ensemble, nous nous rendons sur la plage, dans une petite cabane que nous avons construite avec mon père… C’est notre coin secret. Nous nous y retrouvons tous les jours dès le printemps. Après nous être éloignée de la villa, Eve prends la parole :
« -Comment as-tu pu ?
-As-tu pu quoi ?
-Ne fais pas l’innocente, tu sais très bien de quoi je parle.
-Je t’assure, je ne comprends pas.
-Tu ne vois pas ? Et si je te dis Paul, tu comprends mieux, non ? » Eve était dans une colère noire. J’ai compris qu’elle était au courante, que Paul et moi sortions ensemble. Après des mois, où je ne rêvais que de lui, j’ai enfin réussit à le charmer. Je savais très bien qu'Eve était amoureuse de lui, mais elle ne savait pas que je l’aimais moi aussi. Je n’aie pas osé le lui dire. Noémie dans un coin, feuilletait un bouquin, un baladeur dans les oreilles. Elle reprend
« - Comment peux-tu sortir avec lui, alors que je suis amoureuse de lui ?
-Mais tu n’es pas la seule ! Moi aussi je l’aime et il ne t’appartient pas !
-Pourquoi ne me l’as-tu jamais dit ? C’était pour mieux me voir souffrir. Tu n’es qu’une, qu’une… salope »Elle l’avait dit, elle avait osé me traiter de salope après toutes ces années d’amitié.
« -Viens, on s’en va » crie-t-elle à l’intention de Noémie ! Noémie s'apprête à sortir et se retourne pour et me lance un regard qui signifie, « je suis désolée». Je la bouscule et je m’enfuis vers les falaises en pleurant.
Je suis rentrée à 10h du soir. Laëtitia m’est tombée dessus dès mon retour :
« Mais où étais-tu passé ?Tu as vu l’heure ?» Puis se radoucissent :
« Nous nous sommes fait un sang d’encre pour toi ! »Laë est toujours comme ça, elle crie un bon coup puis se calme très vite. Pour la peine je suis privée de télévision pendant une semaine.

Chapitre V

Nous sommes le lundi 20 août. Laë et Jérôme se marie samedi. Judith et Céline s’embellissent de jour en jour. Elles ont maintenant 4 mois. Laëtitia est super énervée, elle crie pour rien. Si c’est ça de ce marié, je ne suis pas pressée. Paul et moi on a cassé à la plus grande joie de Eve qui sort maintenant avec lui. Finalement ce n’est qu’un petit frimeur ! Je vais me retrouvée un peux à part au mariage. Il n’y a personne de mon age et comme je suis encore fâchée avec Eve je ne l’ai pas invité et je n’ai pas invité Noémie non plus. Le téléphone sonne. Je ne dédaigne pas répondre. Je n’attends aucun coup de fil et puis ça doit sûrement être quelqu’un pour le mariage. J’ai moral dans les chaussettes. Ces vacances ont été les pires vacances de ma vie. Déjà ça fait deux ans que nous ne sommes pas partis. L’année passée à cause de la mort de nos parents et cette année à cause des jumelles. Les autres années nous partions toujours un mois en Corse avec de la famille. Mais Laë s’est brouillée avec eux, ce qui fait que nous ne partons plus et que je suis privée des seules cousines de mon age avec qui je m’entends super bien. Deuxièmement, j’ai passée mes vacances seule m’étant disputée avec Eve et Noémie début juillet.
C’est Maude qui finit par répondre avec un petit soupir après 5 longues sonneries.
« Audrey, c’est Eve ! »Se met-elle à hurler.
«  Dit-lui que je ne suis pas là ! 
-Elle dit que c’est super important » Je finis par me lever non sans traîner un peu. Je prend le combinée des mains de ma sœurs, trépignant d’impatience de retrouver son Julien.
« Allo…
-C’est Eve il faut que je te parle au plus vite. Tu pourrais venir à la cabane de la plage ?
-Je sais pas… je croyais que tu ne voulait plus parler à la « salope »…
- Écoute moi c’est super important, tu peux me retrouver dans dix minutes à la plage.
-Bon, si tu y tient à tout de suite »
Je le cachait bien, mais au fond j’étais super contente de revoir Eve. Peut-être que nous allions nous réconcilié. Je m’empresse donc d’enfiler une paire de tong et je cours sur la plage. Eve m’y attends déjà. Je vois que ses traits sont tirés est qu’elle est super angoissée.
« Qu’est-ce qu’il y a ?
-C’est Noémie, elle a disparu. Elle m’a laissé un mot disant qu’elle en avait marre de tout et qu’elle partait pour un moment prêt de la plage.
-Et qu’on dit tes parents ?
-Ils ne le savent pas. Il faut vite retrouvée Noémie avec qu’il s’aperçoive de sa disparition.
-Oui, mais avant tu me dois quelque chose.
-Quoi ? Ah oui. Je m’excuse. Je n’aurai jamais du réagir comme ça. Et puis Paul il n’est pas si bien que ça ! Tu accepte de me pardonner ?
-Hum…faut voir ! Ça fait seulement deux mois que j’attends ce jour. !»
Et nous nous sautons dans les bras. Nous commençons de ratisser la plage en criant son nom quand tout à coup j’ai eu une lueur.
« Et si elle était dans la grotte ?
-La grotte ? Quel grotte ?
-Ah mais tu ne la connais pas. Une fois avec Noémie, on étais allée se promener dans les falaise et Noémie est tombée dans un trou. Et il s’est trouvée que c’était une grotte, invisible de la plage mais qui avait quand même une vue superbe sur la mer. Nous avons finit pas trouvée un accès plus facile pour y accéder que ce petit trou. Le jour où nous nous sommes disputée je m’y suis réfugiée et j’ay ai passée mon après-midi. Et Noémie a finit par m’y rejoindre.
-Alors c’était ça , les promenades sur la plage !!!
-Oui. Mais finit de parler. Allons y vite ! »
Et je court en direction d’un trou caché par les fougère, quasiment invisible. Eve me suit. Nous empruntons le tunnel qui y mène et nous retrouvons Noémie assise dans un coin.
« Et ben vous en avec mis du temps !! » Nous crie t-elle quand nous arrivons. Nous haletantes, la regardons d’un regard interrogateur .
« Alors vous n’avez pas deviné que si j’étais partis c’était pour que vous réconcilié ! »Et elle éclate d’un grand rire. La Noémie fragile me parait soudain démoniaque. Puis s’adressant à moi plus particulièrement :
« J’étais sure qu’Eve te préviendrait.
-Tu es folle !
-Maintenant c’est notre grotte à toutes les trois. »

Audrey a encore disparue ! Les parents de ses meilleures amies m’ont appelées pour nous dire que Noémie est partie et a laissé un mot et qu’Eve l’a sûrement suivi. Il pleut énormément dehors. Soudain, nous entendons la sonnette. Je me précipite à la porte. C’est Audrey et ses copines, dégoulinantes et épuisées. Audrey boîte, mais ce n’est visiblement rien. Jérôme appelle tout de suite les parents des jumelles qui arrivent quelques minutes plus tard. Après quelques explications, la famille Joboix s’en retourne chez elles car Mathé, le petit frère des jumelles est resté seul. Nous sommes tellement soulagée qu’il ne leur soit rien arrivée que nous n’osons les punir. Finalement à l’issu de cette journée nous nous retrouvons avec 5 invités de plus au mariage ce qui fait la joie d’Audrey !

Chapitre XI

Notre mariage commence plutôt mal. Déjà Constance était malade hier, mais apparemment elle va un peu mieux aujourd’hui. Ma meilleure ma téléphoné pour me prévenir qu’elle ne pourra pas venir, qu’elle avait un empêchement, donc plus de témoin. Tant pis, Maude la remplacera, pas le temps de courir chez d’autres amies. Nous avons loué la salle des fêtes du village et tout le monde et en ébullition pour que tout soit parfait. Nous avons réquisitionné tous nos amis pour nous aider. De plus le ciel est couvert : pour vu qu’il ne pleuve pas ! De mon côté une de mes amies m’a emmenée à Perpignan pour aller chercher ma robe. Toutes mes amies se sont cotisée pour me payer une superbe robe. Ensuite nous nous rendons dans le salon de coiffure d'une autre amie qui m’a proposée de me coiffée gratuitement. Ca sert les amies !!! Mes sœurs sont allées chez un petit coiffeur du village. Nous leur avons acheté une tenue spéciale pour le mariage. Judith et Céline porte une petite tunique que leur grand-mère – ma future belle-mère – leur a achetée. Elles sont vraiment mignonnes. Nous avons rendez-vous à 14h à la mairie et à 15h à l’église. Jérôme et moi étant tous les deux très Chrétiens, il était inévitable de passer à l’église ! Nos amis nous ont interdits de voir la salle avant ce soir. Ils veulent nous faire la surprise. Je dois que je n’aime pas tellement les surprises. J’ai toujours peur qu’elles soient mauvaises ! Jérôme est parti avec Lucas décoré la voiture. Et voir si tout était prés à la maison de retraite. Nous faisons l’apéro dans le jardin ce celle-ci. C’est Monique, la mère de Jérôme qui a insisté pour qu’on le fasse ici, les bâtiments lui appartenant.

Je suis super contente, la meilleure amie de Laë s’étant désistée à la dernière minute c’est moi qui vais lui servir de témoin avec Lucas. Julien ne peut malheureusement pas venir ce soir mais j’ai invité Val et elle reste pour tout le week-end ! Pendant que la Mairesse récite son  charabia, je me mets à rêvasser. Une fois qu’elle a finit, nous laissons passer les marier et lui suivons sur le parvis de la Mairie. Et là Laë découvre tous ses élèves avec une rose à la main faisant une raie d’honneur. Elle en pleur de joie. Même en l’ayant eu que quelques mois, ils ont tous tenus à lui faire cette surprise car tous l’adoraient comme ils adoraient ma mère ! Heureusement que j’étais là pour tout organiser ! Jérôme et Laëtitia monte dans la décapotable si joliment décoré par les soins de Lucas et se rendent à l’église où tout le monde les suit. Tandis que les invités s’installent, nous nous préparons à rentrer. C’est Laë qui rentre la 1ère au bras de Lucas. Elle est magnifique dans cette robe. Je la suis accompagné de Julien qui a réussit à se libérer pour la messe et l’apéro ! Mes autres sœurs suivent avec une tante qui porte les jumelles. Enfin viens Jérôme au bras de sa mère, suivi de tous ses amis. Nous laissons les amoureux et nous allons nous asseoir au premier rang. Je n’ai jamais été fan de la messe mais pour Laë je fais un effort ! La célébration se passe à merveille et nous sortons tous sur le parvis de l’église ou je distribue du riz coloré. Quand les mariés se présente enfin après de longues minutes, il se retrouve sous une pluie de riz multicolore. Ensuite la photographe commence à prendre les photos, moment que je n’apprécie guère. Jérôme et Laëtitia sont aux anges. Les jumelles sont aussi rayonnantes de joie, comme si elles comprenaient que c’est un grand jour pour leurs parents. Finalement les photos ne se sont pas trop mal passé. Maintenant direction la maison de retraite. Il n’y a pas meilleur endroit pour faire un mariage !!! Je me demande ce qui passe par la tête de tatie Monique parfois. Tatie Monique c’est la mère de Jérôme on l’appelle comme ça car elle est trop jeune pour qu’on l’appelle mamie et qu’on la considère comme un membre de la famille. Cette journée ce finit très tard vers les 5heures du matin. Il y a pas mal de membre de ma famille qui sont souls, mais si on ne s’amuse pas maintenant on ne s’amusera jamais ! Avec Val nous avons dansé toute la soirée et nous sommes épuisées. Finalement tout le monde s’est bien amusé et ça a été une super journée, surtout que le soleil a dédaigné se montrer et qu’il n’a pas fait une goutte d’eau !

Chapitre XII
ÉPILOGUE

Bien des gens disent que les premiers amours ne sont que batifoles. Pourtant j’ai maintenant 25 ans et mon amour pour Julien n’a jamais faiblit. Nous nous sommes mariés l’année passée, le lendemain de l’anniversaire de la mort de nos parents. Ce fut le plus beau jour de ma vie. Le plus beau jour de ma vie jusqu’à hier, 20 août, lorsque j’ai donné naissance à mon premier enfant. C’est un petit garçon. Julien et moi avons décidé de l’appeler Vincent. Nous avons quittés Saint Roche-sur-mer pour nous installé dans une petite villa de la banlieue parisienne. Je viens de finir mes études de décoratrice d’intérieur. Julien, lui, travaille comme architecte.
Judith et Céline ont bien grandit ! Elles ont maintenant 11 ans et entre aux collèges à la rentrée. Le collège de leur mère évidemment ! D’ailleurs je crois que Judith veux devenir elle aussi prof de maths… le futur nous le diras! Laëtitia à désormais34 ans ! Et oui je vous rappelle que c’est l’aînée ! Laëtitia et Jérôme doivent vraiment aimer les enfants puisqu’ils ont fait un petit frère et une petite sœur à Judith et Céline âgé de 8 ans pour Grégory et 5 ans pour Sélène. Ils vivent toujours 18 rue des lilas dans la grande villa dont on a hérités à la mort de nos parents.
Lucas quant à lui va se marier dans un mois. Il a rencontrée une jeune fille qui s’appelle Florence et entre eux ce fut le coup de foudre. Il est devenus pédiatre et peut enfin passer ses journées avec les enfants. D’ailleurs Florence l’ai aussi et ils se sont connus à la FAC. Ils vivent désormais à Bordeaux dans un ravissant appartement dans le quartier natale d e Florence.
Audrey a 23 ans. Elle fait des études pour devenir avocate. Elle a elle aussi trouvée le bonheur dans les bras d’un jeune homme nommé Romain. Elle fait ses études à Nice et vit avec lui dans un appartement. Lui, est boucher est cherche à se monter à son compte. En attendant il a trouvé un travail comme ouvrier dans un boucher à deux pas de chez eux ! Pas besoin de voiture : vive l’écologie !
Constance a 17 ans. Elle rentre en terminal et passe son bac de science à la fin de l’année. C’est un cœur à prendre : avis à tous les beau jeune hommes célibataires de Lyon ! Et oui ma sœur est montée à Lyon pour faire ses études. Dommage qu’elle n’aime pas les quenelles , il paraît que c’est la spécialité là-bas. Elle travail durement. Son mauvais caractère a disparut avec le temps. Elle est désormais une jeune fille calme et posée. Sa nous change de la petite fille turbulente dont les profs se plaignaient pour son agitation !
La benjamine de la famille, Rose, a maintenant 14ans. Elle rentre en troisième et vit toujours chez Laë et Jérôme. Elle s’entend très bien avec ses nièces. Je dois avouer que je suis un peu jalouse, mais c’est normale elle est beaucoup plus proche d’elle en âge et partage les mêmes centre d’intérêts. Elle veut devenir une grande ingénieur comme papa. Elle est aussi très intéressée par l’écologie, comme papa… Elle est bien trop intéressée par les études pour penser aux garçons qu’elle qualifie, je cite,  de « gamins qui ne pense qu’à jouer avec leurs consoles ou à taper indéfiniment dans un ballon jusqu’à l’envoyer dans des cages. ». Comme moi elle a une sainte horreur du foot, au grand dépit de Julien d’ailleurs !
Étant plus jeune je m’étais souvent demandée pourquoi mes parents avaient fait tant d’enfants. Maintenant que je tient mon fils dans mes bras je comprends mieux. C’est si beau de donner la vie. Je n’ai pas vu mes sœurs depuis deux mois, la veille des vacances. Julien est à mes côtés. Il tient la main de notre fils. Ce petit bout d’homme qui un jour donnera la vie lui aussi. Mais bon c’est pas demain la veille non plus ! J’ai encore le temps de le câliner d’ici là ! Soudain quelqu’un frappe à la porte.« Entrez !»criai-je. Et là je vit entrer sous mes yeux ébahit, Laë, Constance, Audrey, Rose, Judith, Céline, Grégory, Sélène, Lucas, Romain, Florence, Jérôme, Val , son mari et sa fille qui a un ans. La famille au complet ! Une larme de joie roule sur ma joue. Vincent gazouille. Suis-je au paradis ?